TEMOIGNAGES










Laura


"En 2015, j'ai décidé : il faut plier bagage. 

Sinon, je n'aurais jamais commencé le bharatanatyam. 
C'est une des raisons principales qui m'a amenée à Paris 
après plus de deux décennies passées dans ma ville natale : Timisoara en Roumanie. 
Mais je n'ai commencé l'apprentissage de cette danse de l'Inde du sud 
qu'après trois ans d'études de langue tamoule.






2018 a été une année tout aussi décisive. 

Cette année là, l'été a débuté avec un événement dur, qui m'a beaucoup marquée.
Venu l'automne, pour retrouver ma force, je me suis inscrite au cours de bharatanatyam avec Kalpana. 
Mes débuts n'ont pas été faciles, dus en grande partie à ce que je venais de vivre 
mais petit à petit, la beauté des postures, la fluidité des adavu, 
l'attitude encourageante de Kalpana et l'atmosphère amicale qui règne dans le groupe, 
ont suscité mon désir de vouloir aller plus loin dans les détails 
et dans les chorégraphies.







Une chose sur laquelle Kalpana insiste beaucoup c'est le focus, 

c'est ce que j'ai retrouvé progressivement ; le temps d'un enchainement d'adavu, 
pendant les cours particuliers d'initiation à l'abhinaya, 
en dansant une courte chorégraphie sur scène. Et l'effet "boule de neige" continue. 
Cette année, ce sera ma deuxième fois sur scène, et j'attends avec impatience la prochaine !








Photos : Anthéa Cintract






Photo : Irénée de Poulpiquet


Lakshmi


"J'ai rencontré Kalpana par deux de ses élèves.


J’ai commencé le bharatanatyam à 5 ans, en Inde. J’ai reçu l’enseignement de guru Mariapen, à Pondichéry. Arrivée à Paris à 17 ans, seule, j’ai cherché un enseignement à la hauteur de celui de mon maître en Inde mais à chaque nouvelle tentative j’étais déçue. C’était tenable, parce que je retournais en Inde deux fois par an, faire le plein de famille, et de danse. 


Un été, de passage en Inde, j’avais renoncé à professionnaliser mon chemin dans la danse, j’étais jeune maman. J’ai été bouleversée de voir sur scène une élève de Kalpana, Fanny. Sa grâce, sa maîtrise, sa précision, sa personnalité… Elle était unique, et tellement pure dans son bharatanatyam ! Nous avons discuté, j’étais stupéfaite de savoir qu´elle avait appris à Paris. J’ai aussi rencontré Isabelle, qui avait travaillé avec Kalpana. Sa grâce et son exigence m’ont frappée. 


De retour en France, je me suis renseignée, mon mari m’a encouragée, j’ai osé pousser la porte du Legato, moi qui étais depuis si longtemps la danseuse qui ne danse pas… j’avais peur de me soumettre à ce regard, j’avais peur aussi de l’esbroufe et du mépris que j’avais essuyé un paquet de fois. Tant pis, j’y vais. Elle m’a accueillie avec simplicité, me laissant venir, sans vouloir me jauger ou m’évaluer. J’étais contente de pouvoir me mettre derrière, de n’avoir rien à prouver, juste danser, travailler. Quand j’ai annoncé ma deuxième grossesse très vite, elle m’a félicitée sans aucun commentaire, si fréquent pourtant (« déjà ? Mais pourquoi ? Prends du temps pour toi ! »). Bref, entre deux grossesses, j’ai continué à me réfugier le samedi matin dans ce cours où je suis redevenue danseuse, retrouver le plaisir de travailler, mes pieds, mes jambes et tout mon corps s’éveiller à nouveau, redécouvrir que le travail n’est jamais fini et que la magie est précisément là. 


Avec sa simplicité et son audace, Kalpana a bien voulu partager la scène avec moi à l’été 2021, lors du festival des Musicales de Redon, où nous vivons désormais. Au delà d’une enseignante j’ai découvert un mentor et une amie. Sans avoir trop l’air d’y toucher, elle m’a accompagnée et encouragée. J’étais très émerveillée de voir, en répétition, nos différences devenir complémentaires. Et nous avons tellement ri ! Ceux qui me connaissent savent que c’est indispensable pour moi… 

J’ai toujours ressenti une grande solitude, en tant que danseuse de bharatanatyam. Cela fait partie du métier, je crois, mais je crois aussi qu’on ne peut pas travailler seul. Aujourd’hui, et malgré la distance, je sais que je ne travaille plus seule. Et j’en ressens une grande gratitude."  Lakshmi






Répétition pour "les Musicales de Redon"

(juillet 2021)




Stage avec Vidhya Subramanian - Arta 


(mars 2017)





Spectacle théâtre St Léon - Paris


(septembre 2016)






"Les Musicales de Redon"  


(juillet 2021)


Photos Francis Payol

















Rose




Premiers pas sur scène

Espace Jemmapes à Paris - 2013

"À l’âge de 9 ans, après avoir découvert la danse indienne à travers les films bollywood, je commence le bharatanatyam avec Kalpana. Je ne connais absolument pas cette danse, je souhaite juste « faire de la danse indienne » et découvre pas à pas cette technique et l’univers gravitant autour de ce style de danse. Même si ça ne ressemble pas à l’imaginaire développé par les films Bollywood, du haut de mes 9 ans j’accroche tout de suite ! Pendant un an, en cours particuliers, Kalpana m’apprend les bases de la danse, les adavus et elle me guide pour trouver la posture juste. De la base des pieds jusqu’au bout des mains, elle m’apprend et m’aiguille pour effectuer les bons mouvements mais surtout ressentir ces mouvements et les adapter à mon corps et ma personnalité. C’est tout sauf facile ! Le plus dur est de ressentir ces mouvements, d’être consciente de chaque geste.

Je rejoins ensuite un groupe de filles de mon âge et toutes les semaines je les retrouve pour danser et même préparer une première chorégraphie. Pendant 12 ans, je continue les cours de danse avec Kalpana. C’est cette pratique qui m’accompagne pendant mes années collège, lycée puis fac !

Très timide, le plus impressionnant reste pour moi les spectacles de fin d’année. Mes proches et ma famille attendent ça avec impatience, c’est un style qui les intrigue et c’est l’occasion de me voir danser. Mais, le fait d’être sur scène reste assez angoissant pour moi. Plus les années passent, plus ma timidité diminue et je prends du plaisir à restituer le travail d’une année avec les filles avec qui je partage les cours. Je comprends rapidement que le spectacle n’est pas un grand enjeu mais principalement un moment de plaisir (et l’occasion de porter un sari !). 

Passionnée par l’Inde, le cours me permet chaque semaine de découvrir et partager cet univers avec d’autres alors qu’il est difficile de le faire ailleurs, notamment à l’école où la danse indienne et encore plus le Bharatanatyam paraissent lointain. À l’été 2021, je participe pour la première fois au stage intensif aux Soleils dans la Creuse. Je suis très heureuse de pouvoir effectuer ce stage, surtout depuis que je sais que je déménage à la rentrée et que je ne pourrais pas suivre les cours de manière aussi régulière.

Le stage est l’occasion de vivre une semaine de bharatanatyam à 100% ! Danser tous les jours, préparer des chorégraphies et passer la semaine avec d’autres élèves permet d’être dans une véritable bulle et d’en profiter ! C’est aujourd’hui notamment grâce à cet apprentissage que j’ai approfondi mon intérêt pour l’Inde, que j’apprends l’hindi et que je souhaite maintenant retourner en Inde le plus vite possible, alors mille mercis !" Rose

 
Rose avec Suzanne et Alexandra.

Spectacle Espace Jemmapes à Paris - 2014





Eloïse, Viviane et Rose

Moment de complicité




Spectacle Espace Jean Dame à Paris - 2017








            





Stage d'été aux Soleils (Creuse) - 2021






Eloïse




"Le bharatanatyam m’a tout de suite séduite alors que j’avais seulement 7 ans. Les couleurs des tenues, le bruit du bâton accompagnant les rythmes, les postures, tout était si différent des autres types de danse que j’avais expérimenté auparavant. C’était le début d’un long voyage au cœur d’une discipline qui m’a accompagnée et construite pendant ces années de ma vie où tout était en changement perpétuel.

Avec le recul je pense que cette danse m’a apportée beaucoup et m’a aidée inconsciemment à construire mon équilibre interne. En effet la coexistence des séquences narratives (abhinaya) et des séquences de danse pure (adavus) incitent à travailler différents modes d’expression corporelle. Les adavus eux mêmes sont un savant mélange de lignes droites et de courbes, d’enchainements rapides et de pauses, de symboles précis et de gestes à l’image de la vie.

J’ai appris à écouter mon corps tout en développant une forme d’exigence bienveillante, des outils pour lesquelles je suis profondément reconnaissante dans un monde où la déconnection de nos ressentis est grandissante. Les mudra et la gestuelle particulière de la danse indienne ont nourri mes mouvements mais également ma culture et mes aspirations, j’ai développé une certaine fascination pour l’Inde que j’ai eu la chance de visiter il y 3 ans maintenant.

J’ai ensuite quitté Paris et ma pratique est aujourd’hui plus ponctuelle mais après 14 ans de danse quotidienne avec Kalpana je n’ai aucun mal à retrouver ces chemins dans mon corps lors de stage aux Soleils ou à la Cartoucherie de Vincennes. Je continue a progresser et à apprendre, à découpler le plaisir en pratiquant le chant carnatique, à étudier les rythmes, à mélanger ces acquis avec d’autres styles de danse, à dessiner ces danseuses habillées de couleurs et d’émotions…

Merci chère Kalpana de m’avoir fait découvrir tant de choses sur moi-même et sur le monde à travers cet apprentissage précieux." Eloïse




Premiers pas d'Eloïse devant le public.

Présentation de fin d'année au studio le Legato - 2007




Présentation de fin d'année au Studio le Legato - 2008





Spectacle - Espace Jemmapes à Paris - 2013





Eloïse et Viviane  

Stage d'été aux Soleils (Creuse) - 2013




Spectacle - Espace Jemmapes à Paris - 2014





Spectacle - Espace Jean Dame à Paris - 2017




Simla et Eloïse

Stage danse et chant - Arta/Cartoucherie de Vincennes - 2019







Croquis - dessins - Eloïse






Eléonore



Spectacle Espace Jemmapes à Paris - 2014

 Cynthia, Anne-Zoé et Simone
 
finissent de se préparer et drapent leur saree sur scène... 

Pendant ce temps, Eléonore prête, danse déjà !




Premiers pas d'Eléonore sur scène

Espace Jemmapes - Paris - 2013



"Lorsque j'ai commencé la danse indienne auprès de Kalpana il y a presque dix ans de cela, je ne pensais pas que cet art allait autant m'apporter.

La danse m'a aidé à canaliser mon énergie et à la concentrer en un mouvement précis à exécuter de la façon la plus élégante possible.

La répétition inlassable du geste pour obtenir l'interprétation qui nous semble la plus juste, nécessite des efforts. Mais ils portent leurs fruits : réussir à transmettre une émotion est un plaisir inégalable.

La danse est une des formes d'art qui nous permet d'entrer en symbiose avec notre corps, en mettant un instant l'intellect de côté.




Eléonore en cours particulier 

au studio le Legato



Simone et Eléonore 

Alarippu

Spectacle - Espace Jean Dame - 2017



Exercer un art, quel qu'il soit, me semble être aujourd'hui 

une des seules choses qui nous permette de nous détacher 

des choses matérielles et de retrouver l'humain qui est en nous." 


Eléonore








à suivre...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire