vendredi 25 octobre 2013

Moment précieux avec Bragua Bessell


La première fois que j'ai fait la rencontre de Bragua c'était en 1982

chez Kalanidhi Narayanan à Madras...

 
 
 



EXIGENCE et BIENVEILLANCE caractérisent pour moi son enseignement.

"KALANIDHI MAMY"  comme nous l'appelons ne laisse rien passer, disant tout simplement et ouvertement ce qu' elle pense de là où nous en sommes !...

Nous faisant passer par tous les états au gré des PADAMS qu'elle choisit de nous transmettre :

 étapes nécessaires à notre apprentissage.

"Tu n'y arrives pas aujourd'hui, tu y arriveras demain ! 

Va donc te promener et regarde autour de toi...  Partout, ouvre tes yeux, vis, observe !..."

 
                                                                      
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Tellement heureuse d' avoir reçu  BRAGUA BESSELL et d'avoir fait partager aux élèves 

cette expérience unique qu'est l'ABHINAYA quand il est transmis de cette manière.

La joie de voir chaque danseuse interpréter un mot, une phrase à sa manière, 

de laisser libre cours à son imagination, à son ressenti en dehors de tout conformisme...
 






Octobre 2013 au "Regard du Cygne" - Paris













Avec :  


Anusha  - Elisa - Iris - Isabelle - Mariam 


Michèle - Natacha - Rebecca - Simone - Tiziana








 














































 
BRAGUA 

 
nous a fait vibrer ! 

Nous sommes passés par tous les états... 

RIRE  et LARMES, 

ÉMERVEILLEMENT... COLÈRE... PEUR...

JOIE  et  TRISTESSE !






                         Une immense artiste au sommet de sa maturité.



 
 
 

 MAGNIFIQUE ! 

 
 
 

 
 
 

 MERCI !



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Extraits du journal  "The Hindu"  -  23 décembre 2011




"Des gestes éloquents"
 
 
" Grâce à KALANIDHI NARAYANAN et deux de ses disciples l’art de l’ABHINAYA a été au centre de tous les regards.
Un sourcil qui se lève, des yeux qui se plissent, le frémissement d’un doigt, cela suffit à donner vie à un charmant cortège d’héroïnes. 
Rien de magique dans tout cela, simplement le travail d’un génie.


A 80 ans, KALANIDHI NARAYANAN a poursuivi son voyage au cœur des émotions accompagnée par deux de ses disciples  :  Bragha BESSELL et Sangeeta ISVARAN à Chandramandala Spaces ...
Le somptueux spectacle de ce matin présentait des PADAMS et des JAVALIS qui ne sont que très rarement dansés de nos jours.

Telle une pluie de confettis, les danseuses ont disséminé une grande variété d’émotions, du rire à la colère, du dégoût à la méfiance, avec l’aisance naturelle de leur talent et de leur longue pratique.
Tandis qu’une Nayika tenait tête à son amant infidèle, une autre s’en allait ouvertement à son rendez-vous amoureux, au mépris des ragots et des médisances. L’une se languissait de l’absence de son amant, tandis que l’autre lui faisait des avances en cachette.

Dans la première pièce... présentée par Sangeeta, l’héroïne confiait à son amie « Les voies de Muvva Gopala sont bien étranges». Dans la deuxième pièce Sangeeta interprétait les tourments d’une Nayika et son état d’agitation.
Les déclarations d’amour de la danseuse s’incarnaient à travers ses œillades éloquentes  et sa moue boudeuse, d’une manière si vivante qu’un problème d’éclairage temporaire ne parvint pas à entamer.

Bragha livra une interprétation piquante d’une Nayika sévère ramenant dans le droit chemin la Nayika égarée. Dans la pièce suivante,  la façon dont la Nayika réfutait les piètres excuses de l’amant était teintée de petites touches de sarcasme et d’humour.
puis Bragha nous enchanta par la dextérité avec laquelle elle manie les émotions et la richesse des nuances dans l’expression de l’indifférence de Krishna. Les regards avisés purent admirer l’ironie aiguisée de la première Nayika ainsi que la profondeur des sentiments de la seconde héroïne.

L’un des points forts de Kalanidhi NARAYANAN réside dans la simplicité déconcertante avec laquelle elle expose ses idées et la brièveté des Hastayogas, c’est-à-dire l’utilisation des gestes de la main.
Au cours de ce spectacle matinal, elle ensorcela le public dès la première pièce, où Krishna, ravi par l’amour, s’interroge au sujet des tourments endurés par Rama.

Puis dans la pièce plus conséquente « Samayamidhe Ra Ra »,  la Parayeeka Nayika s’aventurait au-delà des frontières des relations humaines afin de considérer l’intensité des émotions qui gouvernent nos cœurs. La supplique de la doyenne à son amant n’avait rien de mielleux ou de fleur bleu, mais était au contraire emplie d’une dignité peu commune.

L’incroyable clarté émotionnelle du professeur KALANIDHI, en dépit de son grand âge, emmena très haut les spectateurs, au pays de l’Abhinaya."
 

Vidya SARANYAN
 

Traduction de l' anglais :  Fanny WIARD





 
 

SANGEETA ISWARAN